Je ne parlerai plus de toi.

 

Bien le bonsoir Ă  vous ! 

Comment vous portez-vous ? Vos vacances et votre rentrée se sont bien passées ?

À vrai dire, ce n'est pas une rĂ©flexion ou des hypothĂšses que je vous partage aujourd'hui. Je crois avoir besoin de me confesser, d'extraire ce qui me ronge depuis plusieurs semaines. Ce n'est pas un constat, juste quelque chose que je n'arrive pas Ă  dire, qui m'empĂȘche de me libĂ©rer complĂštement. D'ĂȘtre Ă©panouie, en toute honnĂȘtetĂ©. Si cela vous paraĂźt long et redondant, je m'en excuse d'avance. 

Pour tout vous avouer, j'ai souvent Ă©tĂ© confrontĂ©e Ă  la solitude pure. Celle qui nous ronge de fond en comble, au point d'en devenir fou. Aussi Ă  l'angoisse, dĂ©licate et tranchante. Celle qui s'est installĂ©e dans mon quotidien sans que je ne m'en rende compte. Je passais de nombreuses journĂ©es Ă  observer le ciel, demandant Ă  l'univers la suite de ma route. Face au silence, j'en venais Ă  la conclusion que ce n'Ă©tait pas encore l'heure. Que je devais patienter encore et encore, Ă  pleurer devant la lune. 

Puis, un jour, j'ai connu l'amitiĂ©. La vĂ©ritable, celle dont j'avais besoin. Un calme plat sur mes tourments et mes mĂ©lancolies. Une joie presque mĂ©connue, faite de dĂ©couvertes et de bonheur. Un auteur peu connu Ă  cette Ă©poque, avec qui le lien s'est Ă©tabli dĂšs la premiĂšre seconde. DĂšs le premier Ă©change. Nous avons tissĂ© notre force ensemble, pas Ă  pas, le cƓur en harmonie. Les disputes arrivaient, mais nous rĂ©ussissions toujours Ă  les surmonter. 

Peu Ă  peu, je faisais des rencontres, mais gardais cette personne Ă  mes cĂŽtĂ©s. Il Ă©tait le premier, et ça, on ne peut l'oublier. Celui qui m'a Ă©levĂ©, au dessus des montagnes, par-delĂ  les nuages. Mais, Ă  force, je remarquais qu'il grandissait de son cĂŽtĂ©. J'ai traversĂ© la tristesse, les colĂšres, la jalousie... Des sensations dĂ©sagrĂ©ables, qui chamboulaient mes sens. 

On avait un dicton, malgrĂ© la distance : tous deux, face Ă  l'immensitĂ© du monde. Cela a changĂ© au fil du temps, s'effaçant dans ma chair et dans la sienne. 

Maintenant, j'aimerais m'adresser une derniĂšre fois Ă  lui, une derniĂšre fois. 

Je te comprends, tu le sais. Je connais tes hauts et tes bas depuis le premier jour. Ton histoire et tes maux. Pourtant, j'ai compris Ă  travers tes Ă©loignements, ce jour-lĂ , que ce lien s'Ă©tait brisĂ©. DĂ©finitivement. J'ai continuĂ© d'espĂ©rer, mais on m'envoyait des signes : c'Ă©tait bien fini. Je t'ai Ă©normĂ©ment aimĂ© et je continuerai de t'apprĂ©cier. Seulement, je crois qu'il est temps d'arrĂȘter de me faire du mal et de ne plus parler de ta prĂ©sence. Ne pas t'oublier, mais quitter ce train dans lequel nous nous sommes Ă©lancĂ©s, Ă  deux, pour descendre sur une voie diffĂ©rente. De m'Ă©lancer seule sur ce chemin qui m'effraie : l'inconnu. Tu m'as toujours appris Ă  ne pas le craindre. Juste Ă  voir ses qualitĂ©s et Ă  saisir ses opportunitĂ©s. Aujourd'hui, je fais le choix de marcher sans ton aide et d'apprendre Ă  vivre sans tes soupirs. MĂȘme en regrettant cette dĂ©cision, une pensĂ©e rĂšgne dans mon esprit : peut-ĂȘtre qu'un jour nous nous retrouverons de l'autre cĂŽtĂ©. On raconte que les Ăąmes se rejoignent, peut-ĂȘtre que ce sera notre cas, cher ami. 

Des pauses ne suffisent pas pour effacer la mĂ©lodie d'un cƓur. Il faut franchir le cap, souffrir un bon coup pour se rĂ©vĂ©ler. Ne sous-estimez pas votre capacitĂ© Ă  vous retrouver vous-mĂȘme. Ce n'est pas un Ă©chec, c'est une leçon qu'il faut comprendre. Des amitiĂ©s naissent et meurent, elles restent en vous sans vous pĂ©trifier. Juste en vous Ă©levant. 

Ce sont simplement des souvenirs heureux, non tristes. 

Alors, Ă  toi, cher ami. Je t'aime mais je dĂ©cide de te quitter. Nous avons traversĂ© les ocĂ©ans ensemble, il est de descendre de notre navire et de se saluer. 

Ainsi, je ne parlerai plus de toi. J'honorerai juste ta mĂ©moire Ă  l'intĂ©rieur, et continuerai de croire en toi. Loin, en façonnant mon propre chemin et en encourageant le tien. 

Que ton cƓur soit en paix, que ton Ăąme brille de mille feu, que ta rĂ©ussite progresse et que tes ombres soient parsemĂ©es de lumiĂšre. 


 

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